Burn-out et travail – Comment collaborer autrement ?

État des lieux

 

L’hyperstress et le burn-out s’intensifient au travail

 

44% des salariés français interrogés dans le cadre du baromètre OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, publié ce jeudi 9 mars 2023, ont déclaré être en état de détresse psychologique (symptômes de dépression et d’épuisement). Plus inquiétant encore, 14% des personnes sondées ont affirmé être dans une détresse psychologique élevée. L’étude a démontré que la santé mentale des travailleuses et travailleurs français restait fragile depuis la pandémie de Covid-19.

 

Notons que c’est une progression de trois points par rapport à la dernière enquête sur les risques psychosociaux au travail réalisée en juin 2022.

 

Un taux de burn-out qui a doublé

 

Qui sont les plus touchés par cette détresse psychologique ?

 

On retrouve 55% de jeunes de moins de 29 ans, 49% de femmes et 44% de managers. Près de trois personnes sur quatre (74%) interrogées ont affirmé que leur santé psychologique était liée “partiellement ou totalement” au travail. 40% des Français questionnés ont aussi assuré se sentir épuisés au travail.

 

L’étude a également souligné que le taux de burn-out était deux fois plus important aujourd’hui qu’en 2020. Actuellement, deux millions d’employés sont considérés en burn-out sévère, soit le double du chiffre fourni il y a trois ans.

 

Comment trop de stress nous mène-t-il au burn-out ?

 

Dans un monde qui va de plus en plus vite, hyperconnecté, les collaboratrices et collaborateurs sont de plus en plus stressé·es, à tous les niveaux. Les outils technologiques, censés nous aider, apportent souvent une charge supplémentaire dans un emploi du temps déjà bien rempli.

Les entreprises ne doivent pas se voiler la face sur cette nouvelle réalité, qui n’existait pas il y a 20 ans. Dans ce monde-là, il est facile de confondre agitation et efficacité, et cette vision du travail peut contribuer au stress. Car finalement, qui est le plus efficace ? La personne qui court dans les couloirs avec des dossiers sous le bras et qui s’éparpille dans tous les sens, ou celle qui est plus calme et plus focalisée sur son travail ?

 

Cette capacité à se concentrer sur la tâche importante, calmement, au moment où il le faut, apportera plus à la société qu’un collaborateur ou une collaboratrice en état de stress et de souffrance. Gardons bien à l’esprit que quelqu’un qui est soumis pendant trop longtemps à un hyperstress, souvent pendant des années, qui travaille le soir à la maison, prend peu de vacances et ne dort pas assez est en danger.

 

Notre corps répond au stress, qu’il perçoit comme une forme de danger, en émettant des hormones de stress qui viennent nous aider pour être capables de tenir le coup. D’abord l’adrénaline dans les moments forts, puis le cortisol vient se rajouter si le stress dure dans le temps, et si cette période dure trop longtemps, il va se produire une accumulation et le système nerveux va commencer à être déséquilibré. Des dysfonctionnements corporels et mentaux vont apparaître, et la personne ne pourra plus fonctionner normalement.

 

 

Retrouver le bien-être au travail

 

Du côté des entreprises

 

Voici quelques axes de travail que les entreprises peuvent décider de mettre en place :

 

. Faire preuve d’adaptabilité et de flexibilité en respectant les rythmes biologiques et les horaires de chacun·e. Certaines personnes sont plus du matin, d’autres plus du soir et si l’on veut que chacun soit efficace, il est important de s’adapter au rythme de tout le monde.

. Éviter la surcharge de travail d’un collaborateur en redistribuant ce travail ou en redéfinissant les priorités. Cela permettra également d’éviter le surinvestissement de certaines personnes.

. Être clair dans la définition des objectifs pour que chacun sache ce qu’on attend de lui. Laisser la personne travailler et avancer vers le résultat fixé, sans aller vérifier à chaque étape si les choses sont faites d’une manière trop stricte et contraignante, en établissant un lien de confiance.

 

Du côté des collaborateurs

 

. Ne pas hésiter à demander si les choses ne sont pas claires quel est le résultat qui doit être atteint. Cela détendra et rassurera tout le monde.

. Apprendre à dire non, de manière constructive. “Non je ne peux pas, je suis désolée, pour telle et telle raison”. Ne pas hésiter à dire que ce n’est pas à vous de le faire si c’est le cas. Il est important de connaître son cadre de travail, ses capacités, voire même de le dire dès l’entretien d’embauche : “voilà comment je travaille, c’est à prendre ou à laisser”. Exemple : à 18 heures, je serai partie ou je ne peux pas arriver avant 9 heures ou je ne ramène pas de travail à la maison. Cette façon de poser les choses fonctionne car ça donne un cadre à tout le monde, chacun·e sait à quoi s’attendre et au final, ça crée un cadre moins stressant.

. Oublier la perfection, surtout quand elle n’est pas nécessaire et se concentrer sur le résultat.

 

L’importance de se connaître soi-même…

 

. Écouter ses besoins, par exemple savoir qu’on ne peut pas sauter un repas car sinon on ne sera pas bien et plus du tout efficace dans l’après-midi ou savoir qu’on a besoin d’aller respirer, de faire une pause, de prendre un thé et intégrer ces besoins dans notre façon de travailler. Se connaître soi-même, et respecter ses besoins, permet de savoir comment on va fonctionner correctement dans l’entreprise.

. Connaître ses rythmes afin de pouvoir organiser ses tâches en fonction des moments où on est le plus efficace, et dans ces moments-là, couper les messages et les interruptions pour se consacrer totalement à la tâche.

. Savoir recharger ses batteries, et ne pas passer son temps à donner afin de ne pas s’épuiser et finir par ne plus être efficace. Ça peut être par des micro-pauses, un petit tour à l’extérieur, un moment de partage autour de la machine à café… Puis revenir requinqué·e et au meilleur de ses capacités pour travailler.

. Apprendre la résilience, c’est-à-dire trouver une vraie force intérieure pour réagir avec plus de sérénité face aux événements parfois contrariants que la vie ne manquera pas de nous envoyer. Il ne s’agit pas de se voiler la face, mais de trouver comment être plus fort à l’intérieur. Ça peut être des techniques de sophrologie, des formations en entreprise, des stages de développement personnel, aller marcher sur le chemin de Compostelle, ou toute autre chose qui a du sens pour vous.

 

Le burn-out n’arrive pas qu’aux autres

 

Le burn-out est une des conséquences possibles d’un trop-plein de stress. Avoir trop de travail, même un travail qu’on aime, même si sur le moment cela ne nous apparaît pas stressant, c’est un stress pour l’organisme. Trop de stress pendant trop longtemps a des conséquences néfastes sur la santé physique et mentale. Nous ne sommes pas toujours conscients de notre niveau de stress, il est important de connaître des techniques pour apprendre à s’écouter, à se connaître, savoir où on en est.

 

Le burn-out est une des conséquences possibles qui fait que les glandes surrénales qui produisent le cortisol, hormone du stress, en ont produit tellement et pendant si longtemps qu’elle s’effondrent et arrêtent de le produire car elles n’ont pas pu se recharger. Le cortisol masque le mal-être pour nous permettre de continuer à y aller, ce qui fait qu’une personne en hyperstress peut avoir l’impression que tout va bien, qu’elle gère. Il y a donc un besoin impératif d’apprendre à connaître son niveau de stress.

 

La sophrologie et l’auto-hypnose en entreprise

 

L’entreprise peut prévenir et agir sur le stress en utilisant des outils de sophrologie simples, rapides et efficaces en passant soit par des mouvements corporels, soit par la respiration ou par d’autres façons de concentrer son mental.

 

Exercice de sophrologie anti-stress

 

L’exercice du pompage des épaules est le n°1 dans la gestion du stress en sophrologie, qui montre qu’il ne faut pas oublier son corps quand on est stressé·e. Passer par le corps permet d’évacuer les hormones du stress et de rééquilibrer le système nerveux.

Cet exercice se fait soit debout, soit assis, les yeux fermés et 3 fois de suite :

 

-> Commencez par inspirer en fermant les poings, retenez l’air et haussez et baissez les épaules puis soufflez et relâchez en ouvrant les mains. Avant d’ouvrir les yeux, prenez quelques secondes pour ressentir quel effet cet exercice a eu sur vous.

 

Le pompage des épaules peut se faire de manière préventive ou dans les moments de stress intense. Vous pouvez soit vous isoler, soit partager la technique avec les collègues et le faire tous ensemble pour permettre au système nerveux de se rééquilibrer et retrouver un esprit un peu plus clair.

 

Exercice d’auto-hypnose contre le burn-out

 

Des exercices d’auto-hypnose sont également très efficaces en peu de temps. La personne apprend à entrer en auto-hypnose pendant un atelier de formation, puis à se rendre, dans cet état de conscience modifiée, dans un lieu ressource où elle fera le plein de calme, d’énergie, de tout ce dont elle a besoin.

 

Pour aller plus loin, prenez rendez-vous pour une séance de sophrologie ou d’hypnose personnalisée. 

 

Contactez-moi pour programmer cette séance à Toulouse, à Gragnague (près de Toulouse), à votre domicile (toulousain ou ailleurs) ou en visioconférence. 

 

Prenez soin de vous, au plaisir de vous rencontrer 🌸